Réponse des producteurs de système constructif au besoin croissant d’isolation des bâtiments, le monomur consiste à créer une brique suffisamment épaisse pour apporter à elle seule l’isolation requise.
Et ce procédé fût durant quelques années le symbole de la construction moderne. Opposée au tenant du titre, dont nous avons parlé précédemment (voir notre précédent post), des solutions béton ou terre cuite, délicatement dentelées d’alvéoles isolantes, venaient nous tenir chaud.
Le fait est que cela fonctionne, l’air emprisonné gêne le flux thermique qui traverse le mur, et le tour est joué.
Il ne faut toutefois pas confondre un produit structurel et un produit isolant. Si 12 cm de polystyrène Th30 apportent un R de 4, c’est un monomur de 50 cm qu’il faut pour dépasser cette valeur. Belle isolation certes, mais qui prend…de la place.
Un bon vieux parpaing avec nos 12 cm d’isolant font le même travail en économisant 18 cm par mètre linéaire au sol. Sur une maison de 10m2, cela fait la bagatelle de 7,20 m2 de différence !!!
Bien-sûr, avec une telle épaisseur, le confort d’été est acquis, et un mur épais, ça rassure. Malgré tout, nombre d’industriels, de briques ou de blocs se sont tournés vers une approche mixte, plus proche des réalités des besoins des constructeurs, mais chut ! Ce sera l’objet du prochain post !